Le plastique est partout. Il envahit nos océans, nos plages, nos rivières et nos terres. Il menace la biodiversité, la santé humaine et le climat. Face à ce fléau, un homme a décidé d’agir : Simon Bernard, le fondateur de Plastic Odyssey, une organisation qui vise à lutter contre la pollution plastique en mer et à valoriser les déchets plastiques dans les zones côtières. Qui est cet ingénieur visionnaire qui veut transformer le plastique en or ? Quel est son projet ambitieux qui mêle innovation, écologie et solidarité ? Comment compte-t-il faire de Plastic Odyssey un modèle de développement durable pour les populations locales ? Découvrez le parcours inspirant de Simon Bernard, un explorateur au service de la planète.
Un enfant de la mer passionné par l’environnement
Simon Bernard est né en 1991 au Havre, en France. Il grandit à Concarneau, dans le Finistère, où il développe très tôt un amour pour la mer et la navigation. Il obtient son baccalauréat en 2009 et intègre l’École des pupilles de l’air à Grenoble, mais il n’apprécie pas le monde militaire. Il part alors à Londres pour apprendre l’anglais et préparer le concours de la marine marchande. Il réussit à entrer à l’École nationale supérieure maritime de Marseille, où il suit une formation d’ingénieur-officier pendant six ans.
Voici une vidéo présentant cet entrepreneur engagé :
Durant ses études, Simon Bernard se passionne pour les questions environnementales. Il participe à plusieurs concours et projets liés à la réduction des émissions de CO2 des navires, au recyclage des savons usagés d’hôtels ou encore aux low technologies. Il remporte plusieurs prix prestigieux, comme le Prix de l’Innovation technologique lors de la compétition étudiante HydroContest en 2014, le Prix Avenir de l’Institut français de la mer en 2016 ou encore le concours Green Tech du ministère de l’Environnement en 2016, avec son idée de scanner détectant les pesticides sur les produits alimentaires.
Un projet révolutionnaire pour valoriser les déchets plastiques
En 2016, Simon Bernard lance le projet Plastic Odyssey, avec deux autres ingénieurs : Bob Vrignaud et Alexandre Dechelotte. L’idée est simple mais géniale : construire un bateau qui fonctionne grâce à un carburant fabriqué à partir de déchets plastiques. Le principe est celui de la pyrolyse : en chauffant le plastique à haute température sans oxygène, on obtient un gaz qui peut être condensé en liquide et utilisé comme combustible.
Le premier prototype de Plastic Odyssey est un navire de 6 mètres, mis à l’eau en 2018. Il est présenté comme le premier au monde à avancer grâce aux déchets plastiques. Mais Simon Bernard ne s’arrête pas là. Il développe l’idée de créer un véritable navire laboratoire pour le recyclage et la valorisation des déchets plastiques. Ce bateau s’appelle également Plastic Odyssey et il mesure 25 mètres. Il est équipé de différentes machines qui permettent de transformer le plastique en objets utiles, comme des briques, des meubles ou des vêtements.
Un tour du monde solidaire pour sensibiliser et accompagner les populations locales
Le but de Plastic Odyssey n’est pas seulement de démontrer qu’il est possible de naviguer sans polluer. C’est aussi de se rendre dans les zones côtières les plus touchées par la pollution plastique, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Là-bas, le plastique représente une ressource inexploitée qui peut être source de revenus pour les habitants.
Simon Bernard veut donc partager son savoir-faire avec les populations locales et les aider à créer des micro-entreprises basées sur le recyclage du plastique. Pour cela, il a conçu un camion-atelier qui peut se détacher du bateau et parcourir les terres. Ce camion contient les mêmes machines que le bateau, mais en version mobile et facile à utiliser. Il permet de former les habitants aux techniques de recyclage et de leur fournir les outils nécessaires pour lancer leur activité.
Le tour du monde de Plastic Odyssey a commencé en 2020 et devrait durer quatre ans. Il prévoit de faire escale dans une trentaine de pays et de toucher plus de 100 000 personnes. Simon Bernard espère ainsi créer un réseau mondial de recycleurs qui pourront échanger leurs expériences, leurs idées et leurs produits. Il veut aussi sensibiliser le grand public et les décideurs à l’urgence d’agir contre la pollution plastique et à l’opportunité de la transformer en richesse.
Un explorateur reconnu et soutenu par de nombreux partenaires
Simon Bernard n’est pas seul dans son aventure. Il est soutenu par de nombreux partenaires, qui partagent sa vision et ses valeurs. Parmi eux, on trouve des institutions publiques, comme le ministère de la Transition écologique, l’Agence française de développement ou encore l’Union européenne. On trouve aussi des entreprises privées, comme Suez, Bic, Michelin ou encore L’Oréal. On trouve enfin des associations, comme Surfrider Foundation, Tara Expéditions ou encore We Explore, le fonds de dotation créé par le navigateur Roland Jourdain.
Simon Bernard est également reconnu par ses pairs et par les médias. Il a été invité à donner des conférences TEDx, à participer à des forums internationaux ou encore à intervenir dans des émissions de télévision ou de radio. Il a été nommé parmi les 30 Under 30 France de Forbes en 2021, un classement qui récompense la réussite de 30 entrepreneurs avant l’âge de 30 ans. Il a aussi reçu le prix Albert Londres du reportage environnemental en 2021, pour le documentaire “Plastic Odyssey : une odyssée pour sauver les océans”, diffusé sur France 5.
Un homme engagé et optimiste qui croit en l’avenir
Simon Bernard est un homme engagé et optimiste. Il croit en l’avenir et en la capacité des hommes à changer les choses. Il se définit comme un entrepreneur social, qui veut avoir un impact positif sur la société et sur l’environnement. Il se dit inspiré par Bertrand Piccard, le célèbre aventurier qui a fait le tour du monde en avion solaire. Il partage avec lui la même vision d’une économie circulaire, qui utilise les ressources locales et renouvelables pour créer de la valeur.
Simon Bernard n’a pas peur des défis ni des obstacles. Il a su surmonter les difficultés techniques, financières ou administratives pour réaliser son rêve. Il a su s’entourer d’une équipe compétente et motivée, qui partage sa passion et sa mission. Il a su convaincre des partenaires variés et prestigieux de le soutenir dans son projet. Il a su communiquer avec enthousiasme et pédagogie sur son initiative.
Simon Bernard est un exemple pour tous ceux qui veulent agir pour la planète. Il nous montre qu’il est possible de concilier innovation, écologie et solidarité. Il nous montre qu’il est possible de transformer un problème en opportunité. Il nous montre qu’il est possible de faire de Plastic Odyssey une odyssée pour sauver les océans.