L'intelligence artificielle dans le monde du cinéma
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Intelligence artificielle : l’avenir des scénaristes de télévision et de cinéma est menacé

L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus capable de produire des textes originaux à partir de simples consignes. Cette technologie représente-t-elle une menace pour l’avenir des scénaristes de télévision et de cinéma, qui craignent de voir leur travail remplacé ou utilisé sans leur consentement ? C’est la question que se posent les plus de 11 000 membres de la Writers Guild of America (WGA), le syndicat des scénaristes américains, qui ont entamé une grève mardi matin pour défendre leurs droits face à l’Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP), qui regroupe les principaux studios et producteurs.

Dans cet article, nous allons examiner les revendications des scénaristes, les arguments des producteurs et les enjeux créatifs et juridiques que soulève l’IA dans le domaine de l’écriture audiovisuelle.

Les scénaristes veulent protéger leur travail de l’IA

Les scénaristes sont inquiets de voir leur travail être utilisé comme matière première pour alimenter des systèmes d’IA capables de générer d’autres scénarios, des synopsis ou des idées d’histoires. Ils estiment que leur travail ne peut pas être remplacé par ces systèmes, qui ne sont pas capables de créer des histoires originales, pertinentes et basées sur leur propre expérience.

Voici une vidéo relatant le potentiel de l’IA :

C’est pourquoi ils demandent à ce que l’IA soit réglementée de manière à ce qu’elle ne puisse pas écrire ou réécrire du matériel littéraire, qu’elle ne puisse pas être utilisée comme source d’inspiration et que le travail des scénaristes ne puisse pas être utilisé pour entraîner l’IA. Ils demandent également à être rémunérés pour toute utilisation de leur travail par l’IA.

Ces revendications font partie d’une liste plus large de demandes portant sur la rémunération, les conditions de travail et les relations avec les services de streaming. Les scénaristes affirment que ces demandes ont été rejetées par l’AMPTP, qui leur a proposé en contrepartie des réunions annuelles pour discuter des avancées de la technologie.

Les producteurs veulent garder leurs options ouvertes

Les producteurs, de leur côté, affirment qu’ils apprécient le travail des créatifs et qu’ils reconnaissent que les meilleures histoires sont originales, pertinentes et souvent issues de l’expérience personnelle des scénaristes. Ils reconnaissent également que l’IA soulève des questions difficiles et importantes sur le plan créatif et juridique pour tout le monde.

Ils soutiennent que les scénaristes veulent pouvoir utiliser cette technologie comme partie intégrante de leur processus créatif, sans modifier la façon dont les crédits sont attribués, ce qui est compliqué étant donné que le matériel généré par l’IA ne peut pas être protégé par le droit d’auteur. Ils estiment donc qu’il s’agit d’un sujet qui nécessite plus de discussion, à laquelle ils se sont engagés.

Ils ajoutent que l’accord actuel entre la WGA et l’AMPTP définit un “scénariste” comme une “personne”, et que le matériel produit par l’IA ne serait pas éligible à un crédit d’écriture.

Les enjeux créatifs et juridiques de l’IA

L’IA pose des défis créatifs et juridiques pour les scénaristes et les producteurs. D’un point de vue créatif, il faut se demander si l’IA peut réellement créer des histoires originales et captivantes, ou si elle se contente de reproduire des schémas narratifs existants à partir des données dont elle dispose.

Hi, I’m Arthur Lavalliere

Arthur Lavalliere est journaliste depuis 2012. Après un IUT à Tours, il se consacre à la rédaction d'articles dans le domaine de l'emploi, du droit et des affaires.

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