France Travail remplace Pôle emploi
Entreprise

France Travail : le nouveau service public de l’emploi qui remplacera Pôle emploi

Le gouvernement a dévoilé mercredi les grandes lignes de France Travail, le futur service public de l’emploi qui doit prendre le relais de Pôle emploi et fédérer tous les acteurs de l’insertion professionnelle. L’ambition est de créer une plateforme unique pour les demandeurs d’emploi, qui bénéficieront d’un accompagnement personnalisé et adapté à leur situation. Le président de la République espère ainsi parvenir au plein-emploi, avec un taux de chômage de 5% à l’horizon 2027 (contre 7,2% fin 2022).

Une meilleure solution pour les chômeurs

« L’idée est de mieux identifier et suivre les personnes sans emploi pour un retour plus rapide à l’activité et une diminution des difficultés de recrutement », a expliqué le Haut-commissaire à l’Emploi Thibaut Guilluy, qui a piloté pendant plusieurs mois cette mission de préfiguration de France Travail. France Travail sera mis en place progressivement d’ici 2027.

Voici une vidéo relatant cette nouvelle :

Le rapport propose une réforme ambitieuse du système d’insertion professionnelle, qui souffre d’un manque de coordination et de lisibilité. Il constate que les dispositifs existants sont cloisonnés et entraînent des failles, des redondances et des discontinuités dans les parcours des personnes en difficulté. Il cite l’exemple des bénéficiaires du RSA, dont moins de la moitié sont inscrits à Pôle emploi et qui doivent attendre en moyenne cinq mois avant de bénéficier d’un accompagnement personnalisé.

La principale mesure du rapport est la création d’un service public unifié de l’emploi et de l’insertion, baptisé France Travail. Ce service regrouperait les acteurs actuels (Pôle emploi, missions locales, Cap emploi…) et offrirait un guichet unique aux demandeurs d’emploi et aux personnes en situation de précarité. L’inscription à France Travail se ferait par un portail numérique ou par un réseau de points d’accueil physiques. Elle permettrait de réaliser un diagnostic rapide des besoins et des compétences de chaque personne et de lui attribuer un référent unique, chargé de lui proposer un parcours d’insertion adapté. L’objectif est de réduire le délai entre l’inscription à la CAF et le premier entretien d’accompagnement à un mois maximum, selon Thibaut Guilluy, le haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises. Il affirme que cette réforme vise à atteindre le plein emploi et permettre ainsi l’accès de tous à l’autonomie et la dignité par le travail.

Un plan ambitieux pour l’insertion des bénéficiaires du RSA

Source : GenerationCV

Le gouvernement veut réformer le dispositif du revenu de solidarité active (RSA) pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes les plus éloignées de l’emploi. Le Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, Thibaut Guilluy, a présenté ce mercredi un rapport qui prévoit une refonte du parcours d’accompagnement des allocataires du RSA. L’idée est de leur proposer un contrat d’engagement personnalisé, qui définira leurs droits et leurs devoirs, ainsi qu’un suivi renforcé par un conseiller d’insertion unique. Ce dernier leur proposera des activités adaptées à leur situation et à leurs besoins, qu’il s’agisse de stages en entreprise, de formations qualifiantes ou de solutions pour lever les obstacles à l’emploi (comme la garde d’enfants ou la mobilité). Le rapport suggère également de rendre les sanctions plus graduées et plus efficaces en cas de non-respect du contrat d’engagement, avec la possibilité de suspendre temporairement le versement du RSA puis de le rétablir si le bénéficiaire reprend son parcours.

Le rapport estime que cette réforme nécessitera un investissement important, de l’ordre de 2,5 milliards d’euros sur trois ans, principalement pour renforcer les effectifs des conseillers d’insertion. Il souligne que la France est en retard par rapport à d’autres pays européens comme l’Allemagne, où le ratio conseiller/bénéficiaire est plus favorable. Par ailleurs, le rapport insiste sur la nécessité de mieux accompagner les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), qui peinent à recruter dans certains secteurs ou territoires. Il préconise de créer des équipes entreprises locales, qui regrouperaient les différents acteurs de l’emploi, de la formation et du développement économique, et qui auraient pour mission de prospecter les besoins des employeurs et de leur proposer des candidats qualifiés. Selon Thibaut Guilluy, cette démarche permettrait de créer des emplois supplémentaires et de faciliter l’accès à l’emploi des bénéficiaires du RSA.

Hi, I’m Arthur Lavalliere

Arthur Lavalliere est journaliste depuis 2012. Après un IUT à Tours, il se consacre à la rédaction d'articles dans le domaine de l'emploi, du droit et des affaires.

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